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MBGC Editions Monique Bellini

LE TEMPS S'EN VA, MONICA

28 Juin 2023 , Rédigé par MBGC Publié dans #Extraits des livres

 

Parmi toutes les malfaisantes personnes, il y a en premier lieu La Rique, mangeuse de viande avariée. Le dossier était entre les mains de Pierre Cermolacce qui était mon ami et qui ne m’aurait jamais trahi. Homme intègre par excellence, Pierre avait failli être mon époux, mais ayant été victime d’une magie noire, mon chemin de vie fut constamment dévié et je n’ai jamais pu obtenir ce qui m’était destiné. Bref. La Rique était la belle-sœur de France, une gentille personne qui tint à me présenter l’abjecte créature. Pourquoi ? Elle savait pourtant qu’il s’agissait d’une sinistre ordure, sa belle-mère l’avait mise en garde contre la malfaisante personne qui était pétrie de tous les péchés capitaux. La Rique me tutoya d’emblée et me colla d’une manière intempestive et inconsidérée. Je n’étais plus moi-même. J’avais perdu mon beau-père, mon ex-mari, ma belle-mère en quelques mois. Alain était en train de mourir. J’étais une proie facile. Elle me persuada de transmettre le dossier à son maître de stage, une vieille juriste dont la carrière était en sommeil et qui végétait sur la notoriété de son père défunt. La collaboration des deux femmes vola vite en éclat et La Rique se retrouva chez un prétendu ténor du barreau, un cador qui avait une réputation, car il faisait de la politique. Je l’appellerai Titi La Charogne. De tous ceux qui ont eu un rôle dans cette affaire, ce fut lui le plus ignoble, le plus abject. Il lui fallut des années pour dénicher un juge ayant l’audace de contourner les lois établies contre le milieu médical. À chacune de mes visites, Titi La Charogne prenait son petit stylo, gribouillait des chiffres et me tendait le montant avec un grand calme et un certain mépris. La Rique, quant à elle, assise dans son coin était fort satisfaite, elle avait confié à sa chère belle-sœur qu’il lui rétrocédait les sommes et qu’elle appréciait grandement les affaires juteuses. Cela dura des années. Jusqu’à l’instant où il put négocier avec la juge. Mourad Bouazza mon astrologue algérien m’avait indiqué : « Le Fer mettra l’innocent dans les fers. » Je n’avais pas compris et j’étais inquiète. Mourad m’avait rassurée : « Ce n’est pas une blessure du corps, mais ce sera une blessure de l’âme ». Le Fer accepta de se corrompre et accorda l’héritage au propriétaire des Cliniques où les patients avaient séjourné.

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