LE CHEVALIER ROZE. PESTE DE 1720.
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Les Marseillais connaissent ce nom car une rue de la ville est baptisée ainsi, mais ont-ils jeté un regard sur ce buste verdâtre tapi derrière l’église Saint-Laurent ? Nicolas Roze était natif de Rive-Neuve. Cadet de famille, la fortune revint à son frère, mais cela ne dérangea guère le jeune Nicolas qui était un aventurier n’ayant de souci que de plaire, se battre et dilapider son capital. Était-il protégé par une main divine ? On le croit volontiers. Il regagna sa ville natale cinq jours avant le bateau maudit. Nicolas Roze a offert sa vie pour la cité phocéenne, mais il a aussi donné la somme de 22 532 livres qui ne lui fut jamais restituée. Animé d’une charité ardente, Nicolas Roze était audacieux, téméraire, il n’en était pas moins d’une grande beauté. Ses contemporains affirmèrent que Roze était parvenu à sauver Marseille de l’anéantissement total.