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MBGC Editions Monique Bellini

LE CHEVALIER ROZE. LA RUPTURE.

27 Mars 2021 , Rédigé par MBGC Editions Publié dans #Extraits des livres

 

 

EXTRAIT : LE CHEVALIER ROZE

Marie tremblait de peur et de souffrance, elle ne saisissait pas le sens de ces paroles. Il parlait d’une rencontre… Nicolas Roze était un autre homme, son regard était fixe, son visage de marbre. Elle ne reconnaissait pas sa voix. Elle répétait :

— Nicolas, je vous aime…

— Vous savez que je pratique la charité et que je console volontiers une âme abandonnée de tous. J’ai croisé une adorable créature qui vient de perdre sa mère, et je ne puis en aucune façon m’en détourner…

Il continuait à aller et venir dans le salon.

— Un jour, chevauchant non loin de Septèmes. J'appris qu’une femme était en train de mourir. Je me précipitais, mais il était trop tard… Elle habitait un mas dans le lieu-dit, « La Haute-Bédoule », et avant de trépasser, elle me fit promettre de ne pas quitter sa fille… Elle a votre âge, Marie. Elle est douce, et si elle n’est pas aussi belle que vous, son cœur est pur et avenant…

Elle défaillait. Un bourdonnement grondait dans ses oreilles. Elle avait envie de vomir.

— Nicolas… Je ne comprends pas…

— Il faut vous rendre à l’évidence. Je dois en épouser une autre et accepter cette situation !

— Vous m’aimiez. Ce n’est pas possible…

— Je ne possède plus que ma vieille jument et Madeleine m’apporte une fortune inespérée !

Elle s’était approchée et avait saisi son bras. Elle était heureuse, tout à coup. L’espoir était en train de renaître. Elle dit précipitamment :

— Nicolas, vous savez que ma sœur est partie dans la tourmente. Mon père a des biens, et jusqu’à présent, il a pu nous apporter l’aisance. Son patrimoine est amplifié par de nombreux héritages de vieilles tantes, qui n’ont pas résisté à la maladie. Je suis l’unique héritière. Mes parents veulent mon bonheur. Ils me doteront richement, et je leur demanderai de vous offrir ce qu’ils possèdent. Charlotte vient de me faire parvenir un coffret de joyaux de grande valeur, et, quelle que soit la somme que je lui demanderai, j’en serai gratifiée. Ne craignez pas pour notre avenir. Charlotte-Aglaé voudrait que j’aille vivre à Modène et nous pourrions y être heureux. Vous m’aimiez…

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