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MBGC Editions Monique Bellini

LES DIFFERENTS NOMS DE LA CORSE.

21 Novembre 2020 , Rédigé par MBGC Publié dans #bonus

L’île de Beauté, comme tout un chacun (ou presque) se plaît à le dire ne s’est pas toujours appelée la Corse. Loin s’en faut !

Ainsi, dans l’Antiquité on retrouve cités les noms de SYROS, CALLISTA (devenu plus tard KALLISTÉ), THÉRA, THÉRAPNÉ... Plus près de nous, au 2ème siècle après JC, on découvre la première carte de la CORSE de Ptolémée, géographe grec, où elle apparaît sous le nom de l’île KURNOS (prononcer KYRNOS) dite aussi KORSIKA. Ces dernières remontent à l’époque latine des Ovide et autre Virgile.

Kyr, en phénicien signifie « pointe, cap, promontoire... ». Ces derniers la désignent également par le nom de KORSAI (lieu couvert de forêts), ce qui donnera CORSICA en latin.

Et puis bien sûr, comment oublier que les grecs la baptisèrent KALLISTÉ (la plus belle) !

Toutefois, il serait absurde de prétendre que ces affirmations reflètent la réalité. Car les auteurs de l’Antiquité expliquent volontiers le nom par des légendes.

D’aucuns l’attribuent au personnage d’une femme ligure, nommée CORSA. D’autres, qu’il émanerait de CORSUS (neveu d’Enée) et de SICA (nièce des Didon) à qui la Corse aurait été donnée. D’autres encore, à l’instar de Virgile, y voient le nom du fils d’Hercule, CYRNUS, d’où le nom de CYRNOS. Chose a peine croyable, il faudra attendre plus d’un millénaire (1477) pour que l’extraordinaire document que représente la première carte de CORSE de Ptolémée soit révélée en Occident.

La première carte imprimée de l’île (Venise) est tirée de l’Isolario de Benedetto Boldone. On peut voir au Vatican, depuis des siècles, la figure allégorique de la Corse dans l’une des grandes salles de Raphaël, décrit par l'abbé Galletti en 1863 dans son « Histoire Illustrée de la Corse ». En haut de la fresque, représentant une femme robuste sur un rocher, baignent ses pieds dans la mer, on lit en exergue : « Cyrniorum fortia bello pectora ». (Les corses au cœur intrépide pour les combats).

Il est fort à parier (ou à craindre) que le nom de notre chère île douve encore voguer au fil des siècles et des millénaires vers d’autres vocables. Mais au train où vos les choses, si l’être humain n’y prend pas garde, s’il n’y a pas une mobilisation générale citoyenne, la Corse pourrait s’appeler tout simplement plus tard : Poubelle de la Méditerranée.

 

Texte de Raymond Mei

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