Le massacre de Bear River (également appelé bataille de Bear River ou massacre à Boa Ogoi) eut lieu le . L’armée des États-Unis et les indiens Shoshones s'affrontèrent au confluent de la Bear River et de Beaver Creek (appelé maintenant Battle Creek) près de Preston dans l’État de l’Idaho. Le détachement américain était conduit par le colonel Patrick E. Connor comme une expédition punitive contre le chef shoshone Bear Hunter. Parmi les grandes batailles et massacres de cette époque, Bear River est celui qui fit le plus grand nombre de victimes.

Les pionniers s’installèrent sur les territoires occupés par les Shoshones à partir de 1856. Bien que la plupart des colons, principalement Mormons, aient eu pour consigne d’établir de bonnes relations avec les indiens, les ressources naturelles et la nourriture profitaient surtout aux blancs. Petit à petit, les Shoshones finirent par manquer de nourriture et se virent contraints d’attaquer les colons. De l’or fut découvert dans les montagnes du Montana le . Cette découverte ne fit qu’accroître la population des colons. Plusieurs incidents, alors jugés mineurs, se produisirent à l’automne de l’année 1862, et conduisirent à la confrontation entre Bear Hunter et le colonel Connor. Le fait qu’un jeune Amérindien (l’histoire a retenu le nom de cet Amérindien comme étant Pugweenee, fils d’un chef Shoshone) soit injustement pendu pour le vol d’un cheval, suffit à mettre le feu aux poudres. Deux jeunes hommes furent assassinés (les Merrill) en représailles alors qu’ils ramassaient du bois. Une escalade s’ensuivit. Lorsque quatre guerriers Shoshone furent fusillés et jetés dans la Bear River et plusieurs mineurs tués en représailles par les Amérindiens, le colonel Connor obtint la permission de préparer une expédition en territoire Shoshone en janvier 1863.