LA RENCONTRE ET L'AMOUR.

Extraits : Enfants de rois.

Yolande a pris la main de Blanche.

—  La vie est parfois étrange, tu étais désolée de devoir te plier à la volonté papale, tu pleurais et tu as peut-être voulu mourir, tandis que j’étais la princesse la plus heureuse du monde. Un soir, au bord de la mer, j’ai croisé le garçon le plus merveilleux, il portait une grande cape sombre et ses cheveux blonds et bouclés nimbaient un visage à la fois puissant et angélique. Il était perdu dans ses pensées, puis il s’est tourné vers moi et longtemps il m’a regardée, mais il a baissé les yeux sans avoir le courage de me sourire. Je savais que le roi Sanche avait échoué dans ses négociations et qu’il avait ramené les princes d’Anjou à Barcelone, je savais que mon frère avait été conquis, qu’il ne les avait pas renvoyés à Ciurana et que les princes logeaient dans un hospice près de l’église des Templiers. Jacques était las de ce conflit, inquiet de vos cousins, Philippe le Bel et Édouard d’Angleterre, il voulait signer un traité, mais souhaitait un accord solide. Un soir, il m’entretint de ses espoirs de paix et me demanda de me joindre à un repas auquel étaient confiés les fils d’Anjou. J’étais soucieuse de ses projets sachant que toute princesse devait se soumettre à la volonté de son roi…