U CATENACCIU
Voilà, chère Pauline, vous tenez votre précieux article et je sais qu’il sera percutant. Je pense que vous devriez songer à vous mettre au lit. Demain, vous avez un rendez-vous important et il faut que vous soyez fraîche et dispose. Afin de soutenir la véracité de vos écrits, vous pourrez emporter les chaînes du Catenacciu, je les ai récupérées à votre intention.
Avec une pointe d’amertume, je regagnais ma chambre et je glissais entre les draps en prenant soin de conserver les bas de laine qui me montaient jusqu’aux genoux. Était-ce de froid ou de dépit ? Je grelottais misérablement lorsque la porte s’ouvrit. Tassée sous les couvertures, je n’osais tourner la tête, mais très vite je me retrouvais contre Alexandre qui m’emportait dans ses bras. Avec une grande douceur, il me déposa sur sa couche. Lentement, il était venu contre moi. Il déclara :
— Vous deviez être bien soulagée d’éviter cette épreuve. Vous étiez heureuse de passer outre nos honorables conventions. Cependant, Pauline, il est des clauses qu’il faut toujours respecter.