EXTRAIT : U CATENACCIU
La soupe était exquise et si je refusais la charcuterie, je réclamais un bout de pain dont je humais la senteur, tandis que des larmes coulaient sur mes joues. Alexandre était grave, il avait peu mangé et après avoir arrangé les bûches, il avait retrouvé son lit.
Sourdement, il m’appela. J’allais vers lui avec lassitude et bredouillais :
— Je ne veux pas savoir, Alexandre. Je ne veux pas connaître le motif de cette ignoble punition.
— Je vous donne la chance de vous réaliser. Certes, cet article ne vous propulsera pas au sommet de la gloire, mais il vous apportera une certaine notoriété. Vous êtes jeune et vous avez l’avenir devant vous, vous êtes belle et vous devez lutter contre la convoitise des hommes, la jalousie des femmes. Vous écrivez des romans qui sont refusés par les éditeurs. Vos parents ne sont plus là pour vous protéger. Je vous offre l’occasion de vous distinguer et devenir celle qui aura percé le secret du Catenacciu.