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MBGC Editions Monique Bellini

LE MOT GENOCIDE.

3 Octobre 2021 , Rédigé par MBGC Publié dans #bonus

 

   POURQUOI LES MASSACRES AMERINDIENS NE SONT PAS QUALIFIES DE GENOCIDE  ?

Il existait déjà en français le néologisme populicide  créé sous la Révolution française par Gracchus Babeuf pour désigner les massacres des populations civile de Vendée  perpétrés sur ordre de la Convention, terme qui était tombé dans l'oubli. Le néologisme génocide a été forgé en 1944  par Raphael Lemkin , professeur de droit américain d'origine juive polonaise  à partir de la racine grecque yénoc génos  « naissance », « genre », « espèce », et du suffixe -cide, qui vient du terme  latin caedere, « tuer », « massacrer ».

Le terme génocide est apparu pour la première fois dans son étude Axis Rule in Occupied Europe publié en  1944 par la Fondation Carmegie pour la Paix internationale,  il est introduit au chapitre IX intitulé « Génocide » pour tenter de définir les crimes perpétrés par le gouvernement des  Jeunes-Turcs de l'Empire ottoman  à l'encontre des Arméniens pendant la Première Guerre mondiale, ceux dont furent victimes les Assyriens en Irak en 1933 puis ceux commis par les nazis à l'encontre des peuples juif, slaves et tzigane durant la Seconde Guerre mondiale. Appliquant ensuite cette qualification aux crimes contre l'humanité perpétrés par les nazis contre les peuples juif et tzigane durant la Seconde Guerre mondiale, Raphael Lemkin écrit : « De nouveaux concepts nécessitent de nouveaux mots. Par génocide, nous entendons la destruction d'une nation ou d'un groupe ethnique. » Il précisera ailleurs que par génocide, il entend autant les actions concertées pour détruire des groupes dans leur dimension physiques ou raciale, que dans leur existence religieuse, linguistique ou culturelle. Il sera repris dans cette conception par Claude Lévi-Strauss. Le néologisme génocide inventé par Lemkin apparaît dans le droit positif  avec l’adoption à Paris, au palais de Chaillot, le 9 décembre 1948, de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dont celui-ci a été le principal rédacteur.

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