LE CAUCHEMAR QUI SAUVA LA SARDAIGNE.
EXTRAIT : LE CHEVALIER ROZE
Saint-Rémi s’agite. Il soupire, il gémit. Il voudrait fuir ce monde d’angoisse, mais le sommeil l’enveloppe et l’entraîne de nouveau au plus profond de l’abîme. Le désir de sortir du repos est si fort qu’il rêve d’une aurore naissante. Il saute hors de son lit, court vers la fenêtre. La mer est rouge comme le sang, les maisons sont grises, instables, à demi écroulées. Une odeur nauséabonde vient tracasser ses narines. Il fait une grimace de dégoût et quitte ses appartements à la hâte pour se retrouver dans la rue qui est sombre, froide, déserte. Des murs se démantèlent sur son passage.
Les affres s’emparent une nouvelle fois de lui, tandis qu’un halo de lumière perce dans le lointain. L’homme se hisse, se précipite, quand il découvre que la lueur qu’il croyait salvatrice, n’est autre que des éclairs bleuâtres, jaillissants de corps enchevêtrés et grouillants de vermine. La clarté de l’espoir est devenue celle de l’épouvante.
Le monarque voudrait rebrousser chemin, mais des êtres cadavériques s’accrochent à lui, l’agressent. Saint-Rémi se débat, il est pris de terreur. L’air est irrespirable.
Le chevalier Roze: La peste de 1720
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