25/04/1926. ASSASSINAT DU BANDIT ROMANETTI.

Extrait : Livia Tome 3.

Je me suis rendue à ses funérailles qui ont été solennelles, émouvantes, une vingtaine de voitures suivaient le convoi ainsi qu’une foule immense, on parle de cinq mille personnes, mais je ne puis l’affirmer. Quatre jeunes ont porté son cercueil jusqu’à sa nouvelle demeure qui disparaissait sous une montagne de fleurs. Dans le pays, l’émotion est grande, on dit que les gendarmes tuent les bandits cinq heures après leurs morts et je pense qu’il faut avoir un très grand courage ou une suprême lâcheté pour oser tirer sur un malheureux cadavre. Nunziu a été atteint d’une balle de mousqueton tirée de bas en haut, le projectile est entré par le haut de la cuisse gauche, il a traversé l’intestin et le foie, mais cela ne lui a pas causé grand dommage étant donné qu’il avait expiré depuis déjà longtemps… À l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour connaître le nom de l’infâme assassin, peut-être saurons-nous un jour, mais celui qui a fait le coup n’ira pas s’en vanter à cause des représailles… Livia, je te demande d’être forte, de penser à ton mari, à tes enfants, à ceux qui t’aiment, je sais que cela doit être très difficile, mais il ne faut pas que tu oublies que Nunziu t’aimait par-dessus tout et que son seul désir était de te savoir heureuse. Je sais que tu ne pourras jamais le rejeter de ton cœur, je sais que tu penseras toujours à cet homme merveilleux, magnifique, mais n’oublies pas que les larmes troublent le repos de nos défunts et que notre douleur leur apporte la plus cruelle des souffrances…